Résumé : Youri (Asléni Bathily) a 16 ans et vit à Gagarine, une cité résidentielle à Ivry-sur-Seine. Construite dans les années 1960 en hommage au célèbre cosmonaute soviétique – premier homme à aller dans l’espace – et même inaugurée par celui-ci en 1963, sa démolition est désormais imminente à cause de son état jugé critique. Ses habitants acceptent difficilement cette décision, mais pour Youri, très attaché à ce lieu chargé d’histoire, il est impensable de devoir la quitter. Il décide alors de sauver l’immeuble avec l’aide de ses amis Houssam (Jamil McCraven) et Diana (Lyna Khoudri) et d’y rester jusqu’à la fin pour vivre dans ce qu’il considère comme son vaisseau spatial. La démolition du bâtiment a véritablement débuté à partir de 2019, durant le tournage.
Avant de parler d’espace et de destruction, Gagarine parle avant tout de tendresse et d’émerveillement. Comme un fil rouge qui guiderait le film, Youri n’est pas le seul à s’émerveiller de ce qui l’entoure. Comme la scène où les résidents de la cité s’extasient devant une éclipse solaire, lorsque Dali découvre la serre ou encore quand Diana admire les rayons de lumière que Youri a créé pour former une carte stellaire. Les réalisateurs ont réussi à faire un bijoux, là où les reportages sur les cités mettent systématiquement la précarité et la violence en avant… Dans Gagarine, c’est l’innocence de l’enfance qui prime. Que ça soit en parlant le langage morse, en regardant les étoiles ou en recréant la capsule de la fusée Vostok 1, le spectateur est porté par leur langage, leurs émotions et leurs rêves. Une histoire qui célèbre donc la joie de vivre malgré les difficultés à surmonter des personnes qui s’entraident dans le quartier. Le coréalisateur parle en effet de « Réalisme magique » : un terme apparu en 1925 par le critique d’art allemand Franz Roh pour parler de l’art de magnifier et rendre magique un environnement visiblement réaliste. L’apparente naïveté de Youri traduit alors une beauté pure, qu’il parvient à partager autour de lui par son enthousiasme et son désir de remettre la cité en état. Une jeunesse ambitieuse et un émerveillement collectif qui seraient presque le moteur de « Gagarine », la cité spatiale…

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Cinéphile passionnée, j’aime les comédies absurdes, les biopics et les œuvres de Wes Anderson ou Pedro Almodóvar. Ancienne rédactrice en chef….
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Contenu soumis à la licence CC BY-NC-SA 4.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr) / Source : Article Gagarine ou le naufrage d’une vie rêvée de Codex-Cinema.fr (https://codex-cinema.fr/gagarine-ou-le-naufrage-dune-vie-revee/).
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Les droits de l’image appartiennent à leur auteur. Veuillez consulter leur site pour plus d’informations.

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