Pour cette première édition des fraicheurs sous forme d’article en ligne, nous vous proposons de revenir sur des films qui feront date dans les années à venir ! Cette semaine, la Rome Antique est mise à l’honneur aux côtés de longs-métrages émouvants et féériques… sans oublier le phénomène de body horreur français du moment !

The Substance de Coralie Fargeat, 4/5 ★

Avec Demi Moore, Margaret Qualley, Dennis Quaid

Résumé : Elisabeth Sparkle, vedette d’une émission d’aérobic, est licenciée le jour de ses 50 ans à cause de son âge. Le moral au plus bas, elle reçoit une proposition inattendue, celle d’un mystérieux laboratoire lui proposant une « substance » miraculeuse : si elle se l’injecte, elle deviendra la meilleure version d’elle-même, plus jeune, plus belle, plus parfaite grâce à une modification de son ADN…

L’avis du rédacteur : N’aimant pas le body horreur ni les piqûres, je me suis préparée mentalement pendant plusieurs jours avant d’y aller, et j’ai vécu une expérience tout à fait unique que je ne pense pas pouvoir oublier rapidement. Je souligne l’intelligence dans la mise en scène et les effets sonores, ainsi que la précision des plans (microscopiques, POV…). L’histoire illustre avec brio la folie du désespoir lié aux transformations du corps au fil du temps et d’à quel point on peut être prêt à tout pour ralentir ce processus pourtant naturel : une belle critique qui permet d’expérimenter l’absurdité de la situation jusqu’à nous en dégouter… J’ai vite arrêté de prendre des notes tellement j’étais happée par le film, ou devrais-je dire “engloutie” ?

The Substance de Coralie Fargeat, sortie le 6 novembre 2024, Metropolitan Filmexport (2h21)

Gladiator II de Ridley Scott, 3/5 ★

Avec Paul Mescal, Pedro Pascal, Denzel Washington

Résumé : Des années après avoir assisté à la mort du héros vénéré Maximus aux mains de son oncle, Lucius est forcé d’entrer dans le Colisée lorsque son pays est conquis par les empereurs tyranniques qui gouvernent désormais Rome d’une main de fer. La rage au cœur et l’avenir de l’Empire en jeu, Lucius doit se tourner vers son passé pour trouver la force et l’honneur de rendre la gloire de Rome à son peuple.

L’avis du rédacteur : Ridley Scott s’impose comme le roi des péplums du haut de ses 86 printemps. Alors une question se pose : Gladiator II est-il un film de facilité ou une boucle bouclée ? On s’accordera pour dire que ce second opus est un facsimilé du premier… Les acteurs sont absolument géniaux et c’est un plaisir de réécouter les musiques de Hans Zimmer. Les plans au ralenti décuplent le côté épique des scènes : un héroïsme exacerbé à outrance, quitte à faire l’impasse sur la véracité historique de l’histoire.

Gladiator II de Ridley Scott, sortie le 13 novembre 2024, Paramount Pictures (2h28)

Here – Les plus belles années de notre vie de Robert Zemeckis, 2,5/5 ★

Avec Tom Hanks, Robin Wright, Paul Bettany

Résumé : À travers les âges et les époques, hommes et femmes défilent dans un lieu unique, sur trois générations. En défiant le temps, ce lieu sera le témoin unique de l’évolution de l’humanité et deviendra le théâtre de vies entremêlées, d’histoires d’amour, de conflits et de découvertes….

L’avis du rédacteur : Touuutes les thématiques sont abordées ici : vie, mort, bonnes et mauvaises nouvelles, travail, maladie, grossesses, enfants, amour, amitié, enfance, vieillesse, art, bêtises, pleurs, rires… donc comment ne pas s’identifier ? Le côté archéologique est très cool (qui n’a jamais imaginé les vestiges du passé, ou « l’âme » d’une maison ?). Les acteurs sont super, mais la voix grave de Tom Hanks pré-pubère n’est juste pas du tout crédible ! L’angle de la caméra en plan fixe est original, même si l’ambiance générale fait très “huis clos” ce qui peut être enfermant pour les gens qui n’en sont pas très friands.

Here – Les plus belles années de notre vie de Robert Zemeckis, sortie le 6 novembre 2024, SND (1h44)

La Plus Précieuse Des Marchandises de Michel Hazanavicius, 3,5/5 ★

Avec (les voix de) Jean-Louis Trintignant, Dominique Blanc, Denis Podalydès

Résumé : Lors de la Seconde Guerre mondiale, dans une campagne polonaise enneigée, un modeste couple de bûcherons vit dans une petite maison en bois. En face de leur terrain passe un train de marchandises et, tous les jours, la bûcheronne prie pour qu’une des marchandises alimentaires soit déposée pour eux. Alors qu’elle regarde sagement le train passer, une marchandise semble s’être égarée d’un wagon. Réalisant que c’est un nourrisson, la bûcheronne recueille et élève cette enfant comme sa fille, en dépit de son mari.

L’avis du rédacteur : Les musiques sont tantôt merveilleuses et sinistres, ce qui crée des atmosphères très… contrastantes. Les voix de doublage sont appropriées, les dessins de Hazanavicius ont des traits simples mais qui retranscrivent très bien les émotions, et les couleurs sont ternes mais à raison au vu du thème. En revanche, je n’ai pas vraiment compris l’intérêt de cette histoire fictive et j’aurais préféré un scénario hyper positif puis une descente aux enfers, cela aurait créé un effet encore plus impactant.