Après un mois de janvier interminable, sachez que février nous réserve de très belles sorties en salles ! Cette semaine : nous inverserons les rapports de domination dans une réalisation A24 pas si chaude que ça, nous ferons un saut dans le Brésil des années 70, nous chanterons et danserons devant le biopic survolté de Robbie Williams, et nous finirons par une petite sieste devant celui de Bob Dylan…
Better Man de Michael Gracey 4,5/5 ★
Avec Robbie Williams, Jonno Davies, Steve Pemberton
Résumé : L’ascension du célèbre chanteur/compositeur britannique Robbie Williams. Devenu une star avec le Boy Band, Take That, dans les années 1990, ce dernier a peu à peu plongé dans les paradis artificiels avant de retrouver le succès en solo en 1997 avec la chanson « Angels ».
L’avis du rédacteur : De par la réalisation explosive de Better Man, il est difficile de ne pas penser à la frénésie des œuvres de Baz Lurman. En plus de cela, l’interprétation de chaque musique évolue aussi au fil du film, en passant par des chorégraphies euphorisantes et d’autres beaucoup plus émouvantes. Le film dresse également un portrait honnête, ou en tout cas sans fioritures, de la star de la pop rock britannique, représenté comme un déviant arrogant et pathétique qui tente de combattre ses démons à travers des scènes métaphoriques souvent très déconcertantes. Même si sa représentation en chimpanzé déroute, voire dérange aux premiers abords (même si on devine quand même ses traits), elle permet peut-être de créer une figure identifiable pour d’autres célébrités qui traversent cette vie… ou auprès des personnes qui ont de mauvais rapports avec leur père (les fameuses “daddy issues” !) avec qui il parvient finalement à se réconcilier, ce que j’ai trouvé très émouvant… C’est donc ce message d’espoir à aspirer être une meilleure personne que transmet le film, à partir d’un couplet de sa musique du même nom : “As my soul heals the shame, I will grow through this pain, Lord I’m doing all I can, to be a better man” (Trad: Pendant que mon âme guérit la honte, je grandirai à travers cette douleur, Seigneur, je fais tout ce que je peux pour être un homme meilleur.)
Better Man de Michael Gracey, sortie le 22 janvier 2025, Paramount Pictures (2h16)
Je suis toujours là (Ainda Estou Aqui) de Walter Salles 3/5 ★
Avec Fernanda Torres, Fernanda Montenegro, Selton Mello
Résumé : Rio, 1971, sous la dictature militaire. La grande maison des Paiva, près de la plage, est un havre de vie, de paroles partagées, de jeux, de rencontres. Jusqu’au jour où des hommes du régime viennent arrêter Rubens, le père de famille, qui disparait sans laisser de traces. Sa femme Eunice et ses cinq enfants mèneront alors un combat acharné pour la recherche de la vérité.
L’avis du rédacteur : Un film à la patine vintage qui invite à découvrir le Brésil des 70 avec une douce nostalgie. A travers la famille Paiva, on ressent tout de suite une forme d’harmonie dans leur quotidien, puis on bascule progressivement dans un thriller glaçant. Les teintes chaudes et lumineuses du film basculent d’ailleurs également dans une pénombre froide. Entre le déni ou la résistance face à la répression militaire, la famille ne cède pas à la peur et opte pour garder le sourire et rester solidaire pour retrouver la paix et leur harmonie d’antan. Malgré des efforts de photographie, des bons acteurs et un sujet historique qui mérite d’être connu, je trouve quand même que le film se rapproche d’un documentaire un peu banal dans sa structure.
Je suis toujours là de Walter Salles, sortie le 15 janvier 2025, StudioCanal et Goodfellas (2h15)
Babygirl de Halina Reijn 1/5 ★
Avec Nicole Kidman, Harris Dickinson, Antonio Banderas
Résumé : Romy, PDG d’une grande entreprise, a tout pour être heureuse : un mari aimant, deux filles épanouies et une carrière réussie. Mais un jour, elle rencontre un jeune stagiaire dans la société qu’elle dirige à New York. Elle entame avec lui une liaison torride, quitte à tout risquer pour réaliser ses fantasmes les plus enfouis…
L’avis du rédacteur : Alors que Babygirl s’est vendu comme étant un film sulfureux sur le désir féminin 2.0 d’une girl boss quinquagénaire, il ne sert au final qu’à dénoncer une société trop woke qui produit des maris trop gentils. On est donc témoins de la frustration grandissante d’une femme mature qui, au lieu de communiquer à son mari, préfère le tromper avec un jeune stagiaire nonchalant. Et tout cela donne lieu à des scènes de fesses gênantes, voire humoristiques et pas du tout sexy. Dans la relation avec son stagiaire, le rapport de domination se confond avec le jeu de domination… pour sans cesse jouer avec la limite du consentement. De plus, le personnage principal interprété par Nicole Kidman fait des séances d’EMDR pour comprendre pourquoi elle a tant de pensées “sales” liées à la sexualité… comme si elles étaient un problème, tout ça pour dire qu’en fait “it’s ok to be a slut, tant que c’est avec ton mari !”. Un film selon moi créé dans l’unique but que certaines femmes puissent se réapproprier des rapports de domination en se déculpabilisant d’être “déviante” de notre société trop moderne…
Babygirl de Halina Reijn, sortie le 15 janvier 2025, SND et A24 (1h54)
Un parfait inconnu (A complete Unknown) de James Mangold 2/5 ★
Avec Fernanda Torres, Fernanda Montenegro, Selton Mello
Résumé : New York, 1961. Alors que la scène musicale est en pleine effervescence et que la société est en proie à des bouleversements culturels, un énigmatique jeune homme de 19 ans débarque du Minnesota avec sa guitare et son talent hors normes qui changeront à jamais le cours de la musique américaine. Durant son ascension fulgurante, il noue d’intimes relations avec des musiciens légendaires de Greenwich Village, avec en point d’orgue une performance révolutionnaire et controversée qui créera une onde de choc dans le monde entier…
L’avis du rédacteur : Même si l’interprétation des musiques par Timothée Chalamet m’a donné des frissons, le personnage de Bob Dylan est d’une platitude infinie, sans parler de son élocution incompréhensible. Je n’ai pas compris le choix d’un format d’image ultra large pour ne faire que des gros plans ; on sent que les moyens financiers n’ont servi qu’au travail du son (et de la promo), au détriment de la réalisation… Je ne comprends pas non plus pourquoi James Mangold a pris le parti de ne PAS parler de l’histoire du personnage principal dans ce biopic musical, et de centrer l’histoire sur une période de temps aussi courte, qui au final ne raconte pas tant d’évènements que ça. Très décevant !
Un parfait inconnu de James Mangold, sortie le 29 janvier 2025, The Walt Disney Company France et Searchlight Pictures (2h20)
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Cinéphile passionnée, j’aime les comédies absurdes, les biopics et les œuvres de Wes Anderson ou Pedro Almodóvar. Ancienne rédactrice en chef….
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Contenu soumis à la licence CC BY-NC-SA 4.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr) / Source : Article Les fraicheurs du 14/12 de Codex-Cinema.fr (https://codex-cinema.fr/les-fraicheurs-du-14-12/).
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