Nous sommes en hiver et vous avez besoin de réchauffer votre petit coeur mais vous ne savez pas comment vous y prendre… pas d’inquiétude, « Mon inconnue » est le film qui vous fera fondre à coup sûr.

Entre poésie, romantisme et mélancolie s’entremêlent dans cette narration romanesque, mais ce n’est pas n’importe quelle comédie romantique : c’est un hymne à l’amour. J’aime tout, ou presque. J’aime l’humour potache de Camille Lellouche qui agrémente quelques scènes de son humour naturel. J’aime les regards, les yeux pleins de regrets, les larmes mais aussi la musique qui accompagne les cœurs dansants. Les sanglots, la passion et l’amour. Le vrai. Celui qui est tellement évident qu’on en oublie l’existence. Un film rythmé où l’on ne s’ennuie pas une seconde, qui nous permet d’imaginer le temps d’un instant, une idylle semblable dans le réel et je pense m’être identifiée à ces personnages fougueux. Le seul reproche que je pourrais faire à ce film qui aurait presque pu détrôner mon film fétiche « The Theory of everything » avec Eddie Redmayne, c’est la prévisibilité de certaines scènes et la niaiserie qu’on retourne par moment de cet amour enfantin. Je salue tout de même la maîtrise de l’image épatante. J’étais subjuguée par la scène du baiser sous l’eau durant le bain de minuit… Un moment suspendu dans le temps, tout comme la scène où Olivia nous livre sa prestation émouvante de « Fantaisie Impromptu, Op. 66 » par Frédéric Chopin lors d’un concerto de piano. En parlant de mélodies envoutantes, on ne peut pas passer à côté du choix des musiques. « Le temps de l’amour » de Françoise Hardy que j’adore, et cette bande-originale signée Sage… une BO qui m’a fait penser par moments à celle du film « Eternal Sunshine of the spotless mind » avec Jim Carrey et Kate Winslet. Enfin, j’ai découvert le potentiel prodigieux de Joséphine Japy mais j’ai été un peu gênée par le jeu de François Civil qui endosse le rôle d’un businessman beau gosse, ce qui a un peu bridé son interprétation selon moi mais qui a finalement obtenu le Prix d’interprétation masculine au Festival de l’Alpe d’Huez 2019.

Francois Civil et Joséphine Japy dans le film « Mon Inconnue » (2019) de Hugo Gélin. TMDB.

Chamboulée

C’est l’état dans lequel je me trouve lorsque je retrouve la lumière du jour. Je suis agréablement étonnée par la justesse du film. Le réalisateur de « La cage dorée » alterne avec minutie moments de légèreté et de mélancolie. On en prend plein les yeux et on s’enivre d’une grande dose d’amour… et d’humour. Quelle claque ! La béatitude sur mon visage, comme satisfait d’avoir succombé au talent d’Hugo Gélin, en est la preuve manifeste. Après le visionnage, je suis bouleversée et désemparée de m’être livrée à cette rêverie d’une très délicieuse délicatesse. Un tourbillon d’émotions me submergent en même temps. De l’espoir, de l’amour, de la passion et ce sentiment indescriptible. Je ne saurais le décrire précisément mais il ressemble à un sentiment de plénitude. Mais si vous savez, ce sentiment post-film juste après avoir retrouvé la vie normale ? Voilà, c’est ce sentiment ! C’est pour ces émotions si fortes que j’aime le cinéma. Un art qui nous transcende finalement… (attention, ça part en débat méta). Plus sérieusement, chacun vit le cinéma à sa façon, et cette histoire que raconte le réalisateur, elle me touche et c’est cette vision du cinéma qui me fait vibrer au plus profond de moi.

Alors merci à cet art magnifique qui permet de connecter nos cœurs. Foncez vous délecter de ce film encore présent dans les salles sombres. Riez, pleurez, mais n’oubliez surtout pas d’aimer !